Pas facile de lire un ouvrage de philosophie,c’est ardu mais c’est intéressant de sortir de sa zone de confort, on y trouve au détour des pages des phrases lumineuses qui nous éclairent et nous inspirent ( voir ci-dessous). Le sujet est la discrétion, intéressant à notre époque où le spectacle supplante la vie réelle ( whatsapp, selfies, et même blogs !!) . Il y a la page qui surprend le lecteur de 2020, où il liste les 7 degrés de l’humilité de Saint Benoit :depuis Se savoir méprisable jusqu’à Supporter d’être traité avec mépris. La discrétion non pas comme une vertu ancienne ou mondaine , comme le tact, la pudeur, la tenue, ou religieuse telle que l’humilité, le détachement ou le retrait du monde, mais une pratique ou un art de disparaitre.Etre discret, serait l’art de se concentrer , en détruisant tout centre aussi bien en soi qu’en l’autre et dans le monde et en allant chercher dans les périphéries la Vérité. Chacun doit pouvoir être visible mais doit se garder réglièrement de l’être pour laisser un peu de place aux autres et au monde. Quelques citations qui m’ont plu :
» Il nous faut donc concevoir une 3ème sorte de bonheur qui ne reposerait ni dans la possession et le contentement des biens extérieurs,ni dans la possession et le contentement de soi, la jouissance de devenir sage ou même simplement de devenir qui l’on est, mais dans la déprise de soi et des choses ».
Les moments de bonheur où l’on se sait de faire discret,lâcher la grappe aux autres comme à soi-même et PARTIR S’ALLONGER TRANQUILLEMENT DANS LES PRAIRIES du dimanche de la vie ».
« N’est-ce pas la seule façon d’aimer ses enfants que de ne s’y attacher et de ne les élever que pour les laisser partir.(….) , en se manifestant de moins en moins, en les confiant simplement à leur liberté ».
Surprenant que l’auteur, après exploré les philosophes occidentaux, n’ait pas appelé les traditions orientales , telles que le taoïsme.En conclusion, si et seulement si le sujet vous intéresse, pourquoi pas explorer cette lecture difficile?