La république du bonheur – Ito Ogawa

Après un roman noir, voila un roman blanc, qui respire un bel optimisme, mais sans eau de rose, les difficultés sont bien là. La narratrice tient une petite papeterie et est écrivaine public.Elle reçoit donc des personnes pour écrire des lettres à des personnes, lettres qu’ils ne savent pas écrire. Le cas le plus intéressant est quand une personne souhaite que son mari défunt lui écrive une lettre….La narratrice rencontre un homme veuf et sa fillette et l’épouse, mais rien n’est simple. On sent la délicatesse des relations dans la société japonaise, non dénuée d’accès de moments de franchise. Pour couronner le tout, des moments très concrets de cuisine et d’observation de la nature. Reposant, mais aussi inspirant.

Seules les bêtes – Colin Niel

J’ai rarement lu un roman noir aussi captivant et original. Des Causses à l’Afrique,entre tradition paysanne et internet, Colin Niel donne la parole aux 5 protagonistes . La plupart seront pris dans l’intrigue comme dans une toile d’araignée; un protagoniste ira au bout du besoin fondamental de l’être humain: être aimé. Un très bon livre , avec 7 prix et qui a été adapté par Dominik Moll au cinéma, le réalisateur d’Harry, un ami qui vous veut du bien.

L’armée des Ombres – Joseph Kessel

La revue récente du film de Jean-Pierre Melville sur la Résistance m’avait donné envie de remonter au texte de ce récit, écrit en 1943 depuis Londres à partir de témoignages.Avec au début , les images du film en tête ( Lino Ventura en Philippe Gerbier et Simone Signoret jouant Mathilde) , on rentre dans la vie de tous ces Français qui ont résisté, depuis les plus engagés comme Félix, Le Bison ou Jean-Pierre, jusqu’aux plus modestes contributeurs.Une écriture très simple du journaliste écrivain nous plonge dans ce climat marqué par l’omniprésence de la conviction des personnages et aussi leur peur.

Indian Creek – Pete Fromm

Le récit d’un jeune américain , qui hiverne dans les Montagnes Rocheuses, en Idaho, pour surveiller les saumons. Une description presque naïve, concrète et matérielle , pour survivre par grands froids. Rencontre avec les chasseurs d’ours et de lynx, la civilisation surgit parfois avec les motoneiges bruyants. L’épisode qui m’a marqué est la rencontre avec un lynx blessé suite à la lutte avec un cerf.