Tant qu’il y aura des cèdres – Pierre Jarawan

Samir a 8 ans . Né en Allemagne, fils de réfugiés libanais, il vit en famille harmonieusement avec les voisins, Hakim et sa fille Yasmine, quand son père Brahim qu’il admire tant , disparait mystérieusement après avoir revu une ancienne photo lors d’une soirée diapo. C’est le départ d’une narration de la vie de Samir faite successivement d’épisodes noirs autour de cet abandon et d’épisodes solaires lorsqu’il retrouve un ami de son père au Liban ou sa voisine Yasmine. Ces hauts et ces bas se succèdent tout au long du livre, lui donnant une respiration puissante. Ce long roman , immergé dans la réalité de la guerre civile libanaise, livre un récit riche d’expériences et d’émotions.

Marcher aux Kergelen- François Garde

traverser à la marche cette ile venteuse, avec une température fraîche et de la pluie constante, voici un trek de orès de 350 km et 17000 m de dénivelé qui devient une expédition.Je laisse la parole à un critique amateur qui écrit mieux que moi.

« Vingt-cinq jours de vent, de pluie, de froid à traverser un paysage austère fait de rocailles, de souilles, de lacs, de rivières où il faut tracer sa voie car ces terres sont vierges.
Vingt-cinq jours à passer de fjords en éboulis, de moraines désertes en manchotières grouillantes de manchots et d’éléphants de mers indifférents.
Vingt cinq jours où le paysage est toujours le même et toujours changeant, baptisé des noms les plus divers et dont on se demande bien pour qui.
Enfin vingt-cinq jours partagés à quatre dans une tente pour trois, peinant sous le poids de sacs de vingt cinq kilos, où Michel Garde décrit admirablement le spectacle fascinant de ces Terres Australes en nous faisant partager les pensées profondes qui le traversent. »

Cette île volcanique, avec ces noms bien de chez nous (baie d’adièrne, couloir Mangin, glacier de la Pilatte,….), avec beaucoup d’animaux mais que sur le rivage , est inhabitée à l’exception de Port aux Français : elle fascine l’auteur, qui écrit bien. L’équipes de 4 hommes est solide mais il y a des tensions à la fin, assez bien gérées d’aillers. Un livre qui m’a beacoup plus.

Le petit-fils (Little Faith) – Nickolas Butler

Lyle est très attaché à son petit-fils Isaac et ils passent de très bons moments ensemble. Puis survient la présence de la religion de Shiloh, la mère d’Isaac, dont on comprends qu’elle est sous l’influence d’un jeune pasteur Stevens. D’autres personnages attachants sont également décrits……c’est un roman décrivant des américains simples du Wisconsin, intégrés dans leur petite ville et leur paroisse. L’auteur décrit d’abord les moments simples de ses personnages,puis la tension augmente avec le conflit qui émerge, avec un final brûlant dans le verger .Le titre anglais ,Little Faith, évoque une réflexion sur la foi : entre l’extrémisme de cette église et la foi que Lyle a perdue, mais peut-être pas complètement.