La douceur de l’eau – Nathan Harris

Ce roman nous plonge dans un Etat du Sud américain, juste à la fin de la guerre de Sécession.2 esclaves affranchis, frères ont quitté leur plantation et se sont réfugiés dans une forêt voisine.Découverts par le planteur voisin perdu dans la forêt , Georges et sa femme Isabelle, deux personnages profondément bons proposeront de les héberger contre du travail rémunéré .Mais la société de la petite ville voisine, raciste n’accepte pas cette situation et il y aura des drames.Même la présence de l’armée nordiste ne pourra rendre justice de ces drames.

Tout au long du livre, l’auteur nous entraine dans l’errance de ces personnages, survivants, et la difficulté à trouver leur voie.En contrepoint, le livre évoque l’histoire de ce vieux couple de fermiers blancs, qui communiquent et peu et de leur fils revenu survivant de la guerre de Sécession .Premier livre de l’auteur, la psychologie et les pensées des personnages sont développées dans une écriture claire et dans un monde rural à la fois étriqué et entouré de nature.De nombreux autres thèmes sont éffleurés par l’auteur donnant à ce livre de la richesse et de la densité et nous donne le loisir d’imagination. J’ai beaucoup aimé donc.

Manuscrits de guerre – Julien Gracq

Je n’avais jamais abordé cet écrivain français , difficile à lire. Ces manuscrits de guerre décrivent son expérience de juin de lieutenant novice pendant la guerre de 40. En mai, il s’enfonce dans la Flandre belge avec ses soldats sans rencontrer l’ennemi allemand puis revient autour de Dunkerque pour les premières escarmouches avant d’être fait prisonnier début juin. Une plongée dans cette armée errante,, mal commandée,avec un moral moyen qui a conduit à cette débâcle de 1940.Un beau texte bien écrit.