Je poursuis ma découverte de polars étrangers. J’avais entendu parler en italien de ce Rocco Sciavone, policier et sous-préfet bougon, sarcastique, politiquement incorrect, aux fréquentations douteuses. Son enquête se passe dans une Rome en plein été: sa femme l’a quitté temporairement pour prendre du recul. L’homme s’y révèle plus fragile qu’il n’y parait mais reste un policier déterminé. Une belle découverte pour moi.
La scène commence dans les couchettes d’un Paris-Venise: Antoine gère les couchettes pour la compagnie des Wagons-lits et c’est loin d’être simple.Le récit avance avec la langue inimitable , concise et bougonne de Benacquista, et se transforme en polar avec un retour Venise -Paris qui finit crescendo.
Encore un polar très prenant , incrusté dans le contexte de la Guyane : les Noirs marrons, la porosité entre Surinam et Guyane, les difficultés pour avoir ses papiers, les métropolitains fonctionnaires. Le capitaine Anato , de retour de métropole mais guyanais , est à la manoeuvre dans son enquête , tiraillé par son identité.Vous découvrirez ce que sont ces hamacs qu’il n’est pas de tout repos de remplir. Encore du très bon Colin Niel.
Le dernier polar de Qiu Xialong , avec le fameux inspecteur Chen, pris entre une enquête sur une série de meurtres que l’on ne lui a pas confié, et une enquête sur une activiste contre la pollution des villes chinoises.Tous les ingrédients sont là: l’inspecteur Chen sous pression de toutes parts,une enquête confiée et surveillée par le secrétaire de la Commission centrale de controle de la discipline, la cuisine chinoise, son assistant fidèle, l’inspecteur YU et sa femme, un personnage désespéré, des ébats amoureux suggérés à la chinoise.Un bon moment et cette fois, j’ai le livre.
J’ai rarement lu un roman noir aussi captivant et original. Des Causses à l’Afrique,entre tradition paysanne et internet, Colin Niel donne la parole aux 5 protagonistes . La plupart seront pris dans l’intrigue comme dans une toile d’araignée; un protagoniste ira au bout du besoin fondamental de l’être humain: être aimé. Un très bon livre , avec 7 prix et qui a été adapté par Dominik Moll au cinéma, le réalisateur d’Harry, un ami qui vous veut du bien.
Un polar politique , inspiré d’un meurtre raciste d’algérien en 73. C’est écrit de manière très incisive et nous sommes au coeur des 2 équipes de police marseillaise sur le coup et dans le milieu des rapatriés d’Algérie. Le jeune commissaire Daquin, fait une incursion sur la scène marseillaise, mais va vite être muté car l’ambiance est irrespirable .Dominique Manotti , spécialiste de ces romans liés à une actualité souvent économique , cette fois-ci politique, a bien documenté son roman. C’est presque un livre d’histoire immédiate. Je conseille vivement.
A partir de ce résumé : »En raison de sa conduite héroïque lors d’un attentat en métropole, l’adjudante Angélique Blakaman a obtenu un poste à Maripasoula, dans le Haut-Maroni, là où elle a grandi, côtoyant le peuple des Wayanas. Alors qu’un jeune garçon disparaît, elle mène l’enquête avec le capitaine Anato dans ce territoire amérindien que se disputent âprement orpailleurs et évangélistes. » Ce polar m’a plongé dans le monde d’un département français aux confins de l’Amazonie,et dans ces amérindiens entre leur culture et la modernité. Ce long roman m’a passionné avec ses multiples personnages entre amérindiens , orpailleurs , police et population du Guyana voisin .Le final au coeur de l’amazonie est très prenant. A lire donc.
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