Le blog de Bernie

Apprendre à pratiquer l’IA intelligemment

Maintenant les outils d’IA sont disponibles ( ChatGPT mais aussi depuis qq jours Bard sur Google), nous pouvons quitter les concepts théoriques de l’intelligence artificielles ( machine learning, deep learning ,etc… ) ,passer aux travaux pratiques et essayer d’utiliser ces outils, le mieux possible pour nos besoins . Et c’est le but de ces 2 livres, assez courts, traduits en français, qui vous aident à écrire votre requête. J’ai retenu 1/ qu’il faut passer un peu de temps à réfléchir comment bien poser sa question 2/ que poser une question directe ne procurera pas la même réponse que si on explique d’abord à l’IA le rôle que l’on veut lui voir jouer l’IA  » Agir en tant que … » et le contexte de la question avant de poser la question. 3/ comme le produit est gratuit, nous sommes un peu le produit en contribuant à améliorer l’IA . L’IA n’étant pas intelligente et n’ayant pas de conscience, la clé est de préciser dans notre requête le contexte et son besoin. Donc à nous d’être intelligent pour que l’IA nous assiste sans plus. Mais attention , il est conseillé de ne pas fournir des données privées sur nous en posant notre requête de manière générale .Alors lisez et essayez d’expérimenter en modifiant vos requêtes avec un nouveau chat; vous verrez que l’IA vous fournit des éléments de réponse auxquels vous n’avez pas pensé. A noter que si vous êtes expert du sujet, les réponses sont conventionnelles, mais si vous n’y connaissez rien , elles sont précieuses. Mais l’IA peut parfois halluciner si on le relance . Bonnes expérimentations.

Après Au Revoir là-haut, Pierre Lemaitre met en scène un personnage secondaire, Madeleine de son précédent roman : après une scène stupéfiante et soudaine, le déclin de la maison Péricourt y est décrit avec l’arrière plan des années 30 , climat affairiste et menace du futur incendie nazi. Un déclassement qui conduira à une vengeance terrible. Une écriture simple, des personnages vivants et imprévisibles, une succession de chapitres alternant leurs histoires, l’ambiance de l’époque,tout cela en fait une lecture agréable ,avec peut-être moins de puissance que dans le précédent.

Après Patagonie route 203, Eduardo Varela nous replonge dans la Patagonie, mais cette fois-ci à haute altitude à un poste-frontière entre 2 pays. Les 2 garnisons s’observent , méfiantes, dominés par une haute montagne et par des évènements naturels obscurs.Le Lieutenant du poste est solitaire, son adjoint le conteste, sa garnison souhaite être mutée dans la plaine. Tout va changer avec le changement du commandant de l’autre garnison: une femme. Bien sûr, on pense au désert des Tartares, avec une touche ironique et plus incarnée peut-être.

Ouvrage écrit par un historien allemand paru en 2017. C’est l’histoire d’un vaste territoire de l’Europe de l’Est balloté au fil des siècles entre influence russe, mais aussi lithuanienne,polonaise, austro-hongroise. A l’origine , le Rous de Kiev était un royaume entre Baltique et Mer Noire: de ce royaume seraient issus les 2 peuples , et en particulier le peuple russe dont les capitales , Kiev, puis Moscou et Saint Petersbourg se sont déplacées vers l’Est. Objet de querelle identitaire entre russes et ukrainiens. Le livre décrit ensuite l’histoire des ukrainiens, les « Petits russes » , rattaché à l’empire des Tsars avec une relation asymétrique entre les villes russes et les villages ukrainiens, puis l’indépendance pendant la révolution bolchévique avant l’inclusion dans l’URSS. Le rappel de l’histoire récente de ces 2 états post soviétiques entre 1991 et 2014 est éclairant entre la dérive autoritaire de Poutine et le tiraillement de l’Ukraine entre attraction vers l’Europe et recherche ratée d’une cohésion nationale . Passionnant à lire pour mieux comprendre la guerre actuelle :peut-être quelques développements sur la composition des Ukrainiens ( ceux de l’ouest,ceux de l’est) auraient pu être donnés.L’équivalent sur l’histoire russe serait bienvenu.

Une narration par la grande écrivaine islandaise du moment : dans les brumes de novembre,la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils Tumi, enfant de 4 ans, presque sourd avec de grosses lunettes. Elle part prendre la route qui fait le tour de l’Islande, sous des pluies intenses.

 » Beaucoup d’évènements lourds de conséquences peuvent advenir dans la vie d’une femme en moins d’une journée. La plupart des erreurs se font en un instant , se mesurent en secondes… Les erreurs sont rarement le refus d’un enchainement de décisions logiques: par exemple, une femme peut être à un cheveu d’aimer absolument , être même à l’extr^me bord, sans y avoir réfléchi. »

C’est un livre où il faut entrer mais qu’on a envie de finir.